Page 67 - 70 ans de judo à Mâcon
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1975 — Origines et développement du judo à Mâcon —
A la rentrée de 1973 le directeur José MARTINEZ s’entoure d’une nouvelle équipe. La section
« jeunes » du Comité Culturel et Social compte alors moins de 100 membres et pour qu’elle progresse José
entreprend de la séparer du Comité et de lui donner plus d’indépendance sous la forme d’une Maison des
Jeunes.
1975, l’année où tout se met en place
En janvier les statuts de la
nouvelle association sont déposés
en Préfecture, et paraissent au
Journal Officiel en février 1975.
Puis elle reçoit l’agrément du Ministère de la Jeunesse et des Sports le 19 novembre.
En même temps il faut donner une existence légale à la section de judo, car en tant qu’activité MJC
elle ne peut pas participer aux rencontres officielles de la FFJDA (Fédération Française de Judo et Disciplines
Associées). Il faut se structurer en club affilié, pour cela Giorgio CAUTO et Alain COPPET, responsable de la
section, prennent contact avec Mr DUCHEMIN, président du comité départemental de judo. Celui-ci accep-
te qu’un deuxième club soit créé à Mâcon, à condition qu’il y ait un professeur diplômé comme l’impose la
fédération. Mais Giorgio n’est pas encore professeur, il faut en trouver un qui accepte de parrainer le futur
club en en prenant la direction technique. Ce sera chose faite avec Jean DIGUET, professeur au club de Lu-
gny. Nous avons conservé son témoignage écrit rédigé dans les années 90 :
Un beau jour du printemps 1975 j’ai reçu à Azé la visite de Messieurs José MARTINEZ directeur de la MJC
des Blanchettes, Alain COPPET président de la section judo, et Giorgio CAPUTO, animateur de la dite sec-
tion. Ils venaient me demander de prendre la direction technique du Judo Club Percée Sud pour permettre
son affiliation à la FFJDA et lui donner ainsi une existence officielle.
J’ai alors donné un accord de principe, réservant ma réponse définitive après vision de la qualité du judo
enseigné et pratiqué. Cet examen m’ayant pleinement satisfait j’ai accepté la proposition malgré une inter-
vention du Cercle qui voyait d’un mauvais œil l’implantation d’un club susceptible de devenir un rival. Profi-
tant d’un séjour dans le département de l’Yonne je suis allé me présenter à M. ROCHE qui présidait alors aux
destinées de la Ligue de Bourgogne de Judo. C’est ainsi que le club obtenait son affiliation fédérale.
Jean DIGUET, un autre pionnier du judo
Jean BARNAY et Jean DIGUET ont eu des parcours de judokas
assez similaires; tous deux ont débuté le judo à Paris au milieu des an-
nées 40, ont pratiqué un autre sport de combat (la lutte pour Jean BAR-
NAY et la boxe française pour Jean DIGUET), sont devenus ceintures
noires presque en même temps. Ils ont été dirigeants dans leurs ligues
respectives, ont créé plusieurs clubs et ont enseigné le judo à Mâcon,
Jean BARNAY au Cercle jusqu’en 1978, et Jean DIGUET à la Percée-Sud
à partir de 1975.
Néanmoins on n’a pas de traces et de témoignages qu’ils se Jean DIGUET
soient rencontrés, ce qui est bien dommage, pour eux, leurs élèves, et
l’histoire du judo à Mâcon.
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