Page 25 - 70 ans de judo à Mâcon
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— Origines et développement du judo à Mâcon —
Au fond de la salle, derrière Jean
BARNAY et Alain WUYAM, de gau-
che à droite :
Jean Guy PARDON
Gérard LEREUIL
?
?
Paul DEPOUILLY
?
Jacques GOUHOT
?
Michel JACQUETIN
Ci-dessus une autre cérémonie de remise de ceinture noire : Alain WUYAM, l’aîné des trois frères, est
intronisé par son maître qui a décroché le katana des grandes occasions. Puis tous ses camarades de club,
de tous grades, prennent à leur tour le katana et refont le geste du professeur et prononcent la phrase
rituelle du serment : « Que ta renommée vole ». Symboliquement il a fait son dernier entraînement de ‘kyu’
avec une ceinture blanche.
En 1965, le Cercle comptait 15 ceintures noires :
3 ème dan Jean BARNAY
2 ème dan Roger COSTES, Robert MONIN, Philippe LAFARGE, Marc PERRET (*)
er
1 dan Mlle Métheline de BARBENTANE (**), Gilbert PETIT, M. QUICHAUD, Paul WIETHEL, M.
CHARVET, Paul DUVERNAY, M. POLI, Jean-François (Nanou) PERRIN, Jean COTESSAT,
Alain WUYAM
Puis suivront rapidement Jean-Guy PARDON, Jean DESMURS, Paul DEPOUILLY, et bien d’autres …
(*) Marc PERRET n’a pas fait homologuer son 2 ème dan
(**) chronologiquement, la marquise fut en mai 1953 la première ceinture noire de Mâcon, et la quatrième
femme en France
Un visiteur inconnu
Un jour de 1968, un judoka entre au dojo ; il est venu sans judogi, Marc PERRET lui prête le sien. Au mo-
ment des randori Jean BARNAY demande aux ceintures de couleurs de se mettre de côté, et ne laisse que
deux des ceintures noires face à l’inconnu, Gérard LEREUIL et Paul DEPOUILLY. Guy NOBLET s’en rappelle
bien : jeune ceinture de couleur, il voit ses aînés et modèles projetés en tous sens.
Jean-Claude MENEGAZ témoigne : « pendant les randoris, mon ‘idole’ Gérard LEREUIL est plusieurs fois
passé par dessus le trapèze. C’est vraiment une image qui m’est restée : lui qui gagne toujours tout, au club,
en département ou en région, et bien là il était redevenu ‘normal’, il n’était plus
imbattable. Et depuis ce jour, j’ai cherché la victoire ».
Mais qui était-ce ? L’un d’eux se rappelle alors : l’inconnu vient de faire la cou-
verture de Judo Magazine, c’est le champion d’Europe, c’est Jean-Paul COCHE. En
stage au CREPS de Mâcon pour sa formation au Brevet d’Etat (*), il cherchait un
club pour s’entraîner le soir, et le directeur lui donna l’adresse de ‘Toto’ BARNAY.
(*) : 1968 est la première année où le Brevet d’Etat se passe dans la forme
actuelle. Auparavant le diplôme était décerné par équivalence, sans examen.
Jean Paul Coche Champion d’Europe par équipes en 1968, et indi-
viduel en 1972, 74 et 76. Médaille de Bronze aux JO de 1972, Vice
champion du monde en 1975. Nommé 9 ème dan en 2017
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