Page 29 - 70 ans de judo à Mâcon
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1969 — Origines et développement du judo à Mâcon —
Un dojo devenu trop petit
Ainsi allaient les entraînements au 69 de la rue Rambuteau. En 1969 avec ses 250 licenciés le Cercle de
Judo Mâconnais comptait parmi les tous premiers clubs sportifs de Mâcon. En quinze ans le dojo a vu
l’évolution prise par le judo, passant d’une discipline pour de rares initiés à un sport de masse. Le petit dojo
sans douche et son tatami de 25 m² ne suffisaient plus pour faire face à l’impulsion donnée par Jean
BARNAY. Il devenait donc urgent de trouver des locaux à la hauteur des effectifs et des résultats.
C’est alors que Philippe LAFARGE, président du club depuis l’année précédente, a appris que le diocèse
de Mâcon cherchait un repreneur pour sa salle de spectacle rue Jean Dagnaux, appartenant à l’évêché
d’Autun ; cette salle, vu sa situation et sa surface, convenait très bien. Il n’a pas été facile de se faire
accepter car le diocèse ne voulait la louer qu’à une association ‘sérieuse’. Dixit le prélat : « faut pas que ça
devienne une salle de bal »; il a fallut montrer patte blanche, mais un accord de bail a été finalement
trouvé, on pouvait se fixer comme objectif de faire la rentrée rue Jean Dagnaux.
Situé à trois cent mètres de la rue Rambuteau, cet ensemble de bâtiments accueillait les jeunes
mâconnais pour des activités culturelles, sportives et de catéchisme. Il s’agissait de la « Maison de l’œuvre
de la Jeunesse », sise au 7 de la Rue Jean Dagnaux.
Un des bâtiments était une salle de spectacle, équipée d’une scène et de fauteuils. Dans les années
1950, les enfants du patronage venaient assister à des séances de cinéma, encadrées par les prêtres de
l’église Saint Pierre. Georges GOLA et
André DESBOIS, qui furent plus tard
respectivement trésorier et président
du club, se souviennent bien de ces
jeudi après-midi. La salle était aussi
louée à des entreprises qui y
organisaient entre-autres leurs arbres
de Noël.
En 1945, l’arbre de Noel de l’entreprise
Mafit sur la scène de la salle de specta-
cle de la rue Jean Dagnaux
Il reste peu de traces aujourd’hui de la première vocation de cette salle, si ce n’est dans l’entrée la
présence du long comptoir de la buvette qui servait pendant les entractes.
C’est Philippe LAFARGE qui a coordonné les travaux ; il a fallut démonter les rangées de sièges, démolir
la scène, monter des cloisons et installer des douches. Ceux qui ont accompagné Philippe tout en haut de la
scène à 12 mètres de hauteur afin d’y fixer les plaques d’isolant ont su ce que vertige voulait dire ! Et
surtout il fallut construire un plancher car le sol était en pente pour permettre à tous les spectateurs de
bien voir le spectacle sur la scène . De plus ce plancher devait être démontable car le diocèse, toujours
propriétaire, envisageait de récupérer sa salle un jour ou l’autre.
Georges GOLA avait participé activement à tous ces travaux, tout comme Michel GOUTTENOIRE qui en
tant que propriétaire d’une droguerie avait fourni les produits de traitement pour le plancher, et Guy
BELLEFIN qui refit toute l’installation électrique. 10 avril 1970. Déclaration à la préfecture de Saône-
et-Loire. L’association Cercle de judo mâconnais
transfère son siège social du 69, rue Rambuteau,
Extrait du Journal Officiel Mâcon au 7, rue Jean Dagnaux, Mâcon
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