Page 39 - 70 ans de judo à Mâcon
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1976               — Origines et développement du judo à Mâcon —


                   Cette même saison 75/76 a vu arriver au C.J.M. une fillette de 11 ans, Liliane CHERIE, d’abord au
             cours pour ados puis dès l’année suivante au cours adultes. En fait Liliane avait débuté l’année dprécédente
             à la MJC de Thoissey, où l’activité judo était une section du Cercle encadrée par Jean-François BUE sous la
             direction de Jean-Luc MASNIERES, qui venait régulièrement y faire stages et passages de grades.
                   Liliane se souvient avec une certaine émotion de ses débuts : « J’étais très jeune lorsque j’ai intégré le
             cours adultes, mais j’adorais. Chaque trimestre nous avions un shiaï interne au club et pour obtenir notre
             ceinture de couleur, nous devions marquer 100 points et réussir le kata ce qui n’était pas une mince affaire
             vu le niveau d’exigence de Jean-Luc ! Et pas de cadeau pour moi, il me fallait combattre avec les garçons, je
             n’avais aucune chance !. Mais cela m’a permis par la suite d’affronter sans crainte mes adversaires fémini-
             nes lors de championnats et également d’obtenir tous mes katas dès la première fois ».

                                             En 1982 Liliane devient championne de Bourgogne en kata avec Moni-
                                       que BARON, les deux terminent 7 ème  au championnat de France, puis en 1996
                                       elle remporte la coupe de France ‘Corpo’ en moins de 52 kg à Coubertin, lieu
                                       mythique pour tout judoka de cette époque.

                                                             er
                                             Liliane passe du 1  dan en 1983 au 5 ème  dan en 2008. Devenue profes-
                                       seur diplômée d’Etat en 1993, elle enseignera dans les clubs de la Roche Vi-
                                       neuse, Matour, Grièges, Charnay, Mâcon Percée-Sud et ABSJ.

                                             Arbitre régionale et juge interrégionale, Liliane a aussi pu réaliser en
                                       2017 le rêve de tout judoka : aller ‘à la source’, pour conforter son expérience
                                       avec ce qui reste la référence du judo, le Japon.
             Liliane CHERIE en 1996


             Saison 76  - 77
                   Un  an  après  Liliane  CHERIE,  une  autre  jeune  fille,  Mireille
             FOUILLOUX, pousse la porte du dojo, et c’est son futur mari Daniel
             qui lui inculquera les bases pendant les premières années.
                   En effet pour cette rentrée 1976, Jean-Luc MASNIERES innove
             pour le cours adultes : il est désormais scindé en deux groupes, en
             fonction du niveau et des motivations des pratiquants : ceux qui re-
             cherchent  l’acquisition  ou  le  développement  des  bases  techniques

             travaillent  avec  Daniel  ,  ceux  qui  souhaitent  travailler  un  judo  plus
             sportif orienté vers la compétition travaillent avec Jean-Luc. Les sa-
             luts, l’échauffement et les randoris se font en commun, seul le cours
             technique  est différencié.
                                                       er
                   En 1981 alors qu’elle vient de passer le 1  dan Mireille arrête le   Mireille FOUILLOUX en 1981
             judo pour raison professionnelle. Elle reviendra sur le tatami en 1995, mais celui du Judo Club Percée-Sud,
             le judo n’étant plus pratiqué rue Jean Dagnaux.    Mireille  est  actuellement  5 ème   dan,    juge  régionale  et
             arbitre nationale. Devenue professeur diplômée d’Etat en 2007, Mireille a enseigné bénévolement le judo
             dans les deux dojos du futur club Mâcon Judo, donne des cours de taïso, de jujitsu et de self-défense, et

             assiste les judokas pour l’étude des katas et la partie technique des passages de grade. Comme pour Liliane,
             un des moments forts de la vie de judoka de Mireille FOUILLOUX fut son voyage au Japon, à l’université de
             Tenri et au Kodokan de Tokyo.


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