Page 34 - 70 ans de judo à Mâcon
P. 34
— Origines et développement du judo à Mâcon — 1972
Jean-Luc continue la diversification de l’entraînement, avec les séances de musculation au CREPS du samedi
matin, plus des footing en groupe le dimanche matin.
Pour la compétition les espoirs de la saison reposent sur les ‘jeunes’ : Thierry MARTIN, Joseph ISNARD et
Alain CHARVET, sur la ‘nouvelle vague’ : Jean-Michel PIGUET, Daniel FOUILLOUX, Gilles NOBLET, Patrick
GENNEVOIS et sur les ‘anciens’ : Christian LAMURE, Maurice STROTTNER, Peter BENJAMIN, Roger PON-
THUS, Jean-Claude MENEGAZ, Giorgio CAPUTO, Yves BONGIRAUD, Jean-Yves DEFAY, Guy NOBLET, Jacques
LIORET, etc…
Et pour se préparer aux compétitions à venir le Cercle organise en octobre un stage au CREPS de Mâcon
avec la participation du ju-jitsu club de Grenoble et son professeur M. BADANI
En décembre trois mâconnais obtiennent la ceinture noire à Semur en Auxois : Peter BENJAMIN, Jac-
ques LIORET et Jean-Yves DEFAY et plusieurs autres continuent la course aux 100 points : Thierry MARTIN,
Gérard MASNIERES, Guy CHEVROLAT, Daniel FOUILLOUX et Maurice STROTTNER.
Semur-en-Auxois, cette petite bourgade du Morvan ne dit probablement rien aux jeunes judo-
kas d’aujourd’hui, mais tous leurs aînés y sont allés maintes et maintes fois, pour les championnats régio-
er
naux ou pour les passages de grades. Car à l’époque on n’obtenait qu’à Semur les 100 points du 1 dan ou
les 120 points du 2 ème dan et uniquement à l’occasion des 4 shiaï annuels organisés pour toute la Bourgo-
gne . Pas de relation grade/championnat comme aujourd’hui, et pour les 130 points du 3 ème dan il fallait
demander une dérogation pour tirer dans le lyonnais, au Palais des Sports de Gerland. En 1973 l’autoroute
A6 est ouverte depuis peu, et se rendre à Semur est devenu plus facile, mais auparavant avec la traversée
du Morvan en hiver ça demandait près de trois heures aux mâconnais. Avec la fiabilité toute relative des
voitures de l’époque c’était presque une aventure et pas les meilleures conditions pour se préparer à la
compétition. Un matin de très bonne heure quatre mâconnais se rendaient à Semur-en-Auxois : au volant
de sa ‘404’, Robert MONIN; à son côté Jean BARNAY et à l’arrière Gérard LEREUIL et Paul DEPOUILLY.
Quand tout à coup le capot avant s’ouvre et se bloque contre le pare-brise! Panique à bord de la 404 mais
‘Toto’ BARNAY gère la situation : il ouvre sa fenêtre et se penche à l’extérieur pour progressivement guider
Robert jusqu’à l’arrêt de la voiture. De quoi être bien réveillé avant de monter sur le tatami !
Un invité de marque pour le gala du Cercle de Judo en décembre 73 : Jean-Jacques MOUNIER,
que Jean-Luc MASNIERES avait rencontré l’année précédente lors d’un stage national, est venu encadrer
une formation et clore le gala annuel par une démonstration technique et, comme ça se faisait souvent à
l’époque, une ‘ligne’ qui l’opposa aux
dix meilleurs mâconnais. Jean-Jacques
MOUNIER a été trois fois champion
d’Europe et médaillé de bronze aux JO
de Munich en 72. Il était capitaine de
l’équipe de France quand il est venu à
Mâcon et il est actuellement 8 ème dan.
Pour construire son judo d’attaque,
Jean-Luc s’est inspiré de celui de Jean-
Jacques MOUNIER et notamment de
son yoko tomoe nage, que ses élèves
mâconnais ont bien connu pour l’avoir
souvent subi !
L’équipe de France.
Jean-Jacques MOUNIER au
premier rang, 2 ème à gauche.
34