Page 16 - 70 ans de judo à Mâcon
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— Origines et développement du judo à Mâcon —
Encore des noms
Avec le temps on a perdu certains noms des pionniers du judo qui ont pratiqué ce nouveau sport sur
le premier tatami mâconnais. Mais beaucoup sont restés dans les mémoires, ou sont encore là pour
témoigner.
Le plus ancien judoka dont nous avons le témoignage est Raymond BARON qui est entré au dojo
de la rue Rambuteau en septembre 1953 à 23 ans, peu avant que le club soit
déclaré en préfecture. C’est Pierre THIERRIN un collègue cheminot ceinture
marron qui l’a amené au dojo où ils retrouvaient Paul BOCHOT, un autre
collègue. Il n’y avait qu’une vingtaine d’adultes au club, dont Métheline de
BARBENTANE, Robert MONIN et Gilbert PETIT qui étaient déjà ceintures noires;
mais pas de cours pour les enfants, le judo était à l’époque un sport d’adultes.
Quand Raymond BARON arrive au CJM, Jean BARNAY vient juste de
er
réussir en juin l'examen du 1 dan, un mois seulement après la marquise de
BARBENTANE; par contre il se souvient que cette dernière portait une ceinture
blanche à l'entraînement. Il fut impressionné par la puissance et la précision des
balayages de ‘Toto’ et fut marqué, mais au sens propre du terme, par ceux de la Raymond BARON
marquise : « sa spécialité c’était les coups de pied dans les tibias. Pas très académique mais douloureux car
elle y allait de bon cœur!! »
Raymond BARON quitta Mâcon deux ans plus tard mais revint au judo en tant que président du club
de Dammarie les Lys et membre du comité départemental de Seine et Marne dans les années 70.
Les quatre enfants de Raymond BARON firent ensuite du judo, et notamment Monique qui, licenciée
à Mâcon, fut championne de Bourgogne technique en 1982 et championne interrégionale compétition en
1983 (voir pages 50 et 51).
Dans les années soixante, toute une famille fréquentait le dojo. Alain WUYAM et ses frères Eric et
Denis, âgés de 9, 7 et 5 ans commencent le judo chez Toto BARNAY en 1957; seul Alain, aujourd’hui
décédé, ira jusqu’à la ceinture noire, ses deux jeunes frères s’arrêtèrent juste
avant, sur blessure en shiai pour Eric, et par manque de temps pour Denis qui
devait se partager entre natation ski et volley; il fut néanmoins vice champion de
Bourgogne de judo.
Le petit Denis a une bonne raison de se souvenir de son aîné Paul
DEPOUILLY : pour jouer il est perché sur la barre de musculation, le grand Paul lui
demande la place pour faire des tractions, mais il tombe la tête la première,
luxation cervicale. Evanoui, c’est Paul qui le ranime (il sera plus tard masseur
kinésithérapeute) et Denis a encore en mémoire la grosse main de Paul sur sa
petite poitrine à son réveil.
Un autre membre la
Alain WUYAM, le jour de sa
famille WUYAM fréquentait le cérémonie de ceinture
dojo de la Rambuteau : leur noire en 1964
père Marc fut en 1966 le troisième président du club,
après MM TOMACHOT et LACROZE, et avant Philippe
LAFARGE.
Deux présidents du CJM, Charles LACROZE et Marc WUYAM
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